La vraie question est "pourquoi ne l'ai-je pas fait plus tôt ?"
Depuis des années, j'oscille entre les différents réseaux sociaux les plus connus (et même certains moins connus du grand public tels que Vero ou encore Ello, qui a ma préférence) pour plusieurs raisons :
d'une part, la gratuité, d'autre part, la visibilité qu'ils sont censés apporter aux créatrices et créateurs de contenu.
Étant artiste (donc créatrice·teur) de contenu moi-même, il me paraissait évident que ces plateformes de diffusions étaient à la fois très accessibles, très simples à utiliser, de véritables espaces de créativité et d'échange, et donc des outils incontournables pour mon activité.
J'ai grandi en connaissant les balbutiements du web, j'ai connu l'époque où il fallait avoir un Skyblog pour exister dans son collège, puis un Myspace pour exister en dehors de sa vie réelle et, un peu plus tard, un "mur" pour exister dans son cercle amical, familial, professionnel, mais aussi auprès des annonceurs qui récoltent allègrement vos données puisque vous êtes invité·e à sans cesse dire ce que vous aimez et ce que vous faites.
Lorsque j'ai voulu partager mon art, les réseaux sociaux ont été pour moi une solution évidente. J'ai créé une page Facebook, un blog Tumblr, un compte Instagram, un profil Twitter, etc.
Ces plateformes me donnaient la sensation d'avoir le monde entier à porté de clic et surtout de pouvoir montrer mes créations à des millions de personnes. Cela semblait être une aubaine puisque c'était gratuit.
Seulement, au fil des années, j'ai déchanté et ai eu de plus en plus l'impression que je travaillais pour les plateformes plutôt qu'elles ne travaillaient en ma faveur.
Sans cesse devoir censurer ses contenus (surtout lorsque, comme moi, vous photographiez des nus) artistiques, poster ses publications à des heures bien précises pour espérer avoir un "reach" correct, faire attention à ne pas écrire un mot de travers sous peine de brusquer l'algorithme, être très présent·e pour rappeler à cet algorithme que nous existons et avons droit à une place sur le flux de contenus, ou encore modifier à chaque changement d'algorithme nos pratiques pour toujours s'adapter aux dernières exigences des plateformes. C'est devenu pour moi, comme pour beaucoup, une profession à part entière, voire un enfer.
J'ai toujours bien eu conscience que la gratuité n'existait pas réellement dans ces cas-là et que les grands groupes n'avaient que peu de considération pour les petit·es créateur·rices de contenu, mais je pensais que le positif pesait plus lourd sur la balance.
Bien sûr, j'ai pu toucher beaucoup de personnes qui n'auraient sans doute jamais vu la moindre de mes créations sans ces plateformes, mais tous les efforts que je dois produire constamment pour finalement peu de bénéfices me semblent bien injustes.
Voilà pourquoi je me suis lancé·e dans la réalisation de mon propre site internet.
Ce que je souhaite à présent, c'est avoir mon propre espace dans lequel je serais libre de promouvoir mon travail comme je l'entends.
Il sera pour moi une carte de visite, une vitrine (et bientôt une boutique), ainsi qu'un outil de communication qui me permettra d'avoir une relation privilégiée avec celles et ceux qui apprécient mon travail artistique ou ont envie de le découvrir.
Mon but avec ce site est de créer une newsletter dans laquelle je montrerais toutes mes nouvelles créations (peintures, photos, illustrations, fanzines, poèmes...) en exclusivité aux abonné·es.
Cette newsletter serait un lien entre ces personnes et moi, un peu comme une relation épistolaire ou un journal partagé.
Dans l'idéal, elle serait bien plus courte que ce billet de blog, contiendrait quelques images exclusives et serait envoyé une fois par mois environ (afin de ne pas envahir la boîte mail de mes abonné·es).
En conclusion, j'ai hâte que ce site rencontre son public et de le voir évoluer durant les prochaines années, en même temps que mon travail.
Je vous remercie pour la lecture de ce billet, ainsi que pour votre visite sur mon site. N'hésitez pas à me faire part de vos avis sur ce billet ou de votre propre expérience, ce serait un plaisir de vous lire en commentaires !
J'espère vous compter parmi mes abonné·es et pouvoir vous envoyer de mes nouvelles très prochainement !
Clémentine
Bien entendu vu mon peu d'expériences, je ne peux te donner des conseils mais souhaite que d'autres personnes puissent t'apporter ce que tu cherches bisous